Les personnes âgées en perte d’autonomie ou en situation de handicap sont tributaires de leur département pour obtenir une allocation : l’Allocation de Personnalisée d’Autonomie (APA) ou la Prestation de Compensation du Handicap (PCH).
Cette allocation est déterminée après une visite d’évaluation au domicile du futur bénéficiaire. Une fois l’évaluation réalisée, la personne âgée peut prétendre à des aides financières pour des services à domicile (aide au lever/coucher, repas, courses, répit, prise de médicaments, suivi de RDV médicaux…) et pour l’aménagement de son logement.
Reste au futur bénéficiaire à trouver le Service d’Aide A Domicile (SAAD) qui va l’aider. Ce dernier ayant un mode de fonctionnement différent en fonction de son statut : association, association publique territoriale avec les Centre Communaux d’Action Sociale (CCAS) ou intercommunaux (CIAS) ou société de droit privé qui agit en tant que prestaire ou mandataire.
Et en fonction du statut le département peut décider d’assurer une prise charge différente.
Et le département voisin, à quelques kilomètres, peut avoir des préférences différentes, des prises en charge différentes, et des offres différentes avec par exemple le financement gratuit d’un ergothérapeute pour évaluer les besoins du logement en aides techniques.
Ajouter à cela que :
C’est pourtant un secteur majeur, aux besoins multiples et croissants sur l’ensemble du territoire, aux emplois non délocalisables, et qui peut être un formidable vivier d’innovations sociales, territoriales, environnementales, techniques, médicales… avec des chantiers prioritaires comme :
- 20 % des bénéficiaires potentiels ne bénéficient pas car ils n’y comprennent rien
- 20 à 50 % des demandes d’aides à domicile ne sont pas satisfaites les difficultés de recrutement, le manque d’attractivité du secteur, la pénibilité des métiers du domicile et sa non-reconnaissance financière
- Les aidants, les proches des bénéficiaires finissent par se substituer au SAAD face à la complexité du système. Ce qui crée de la frustration et une détresse physique et psychologique.
- Un tarif horaire de prise en charge aux environs de 20 € HT de la prestation au domicile, largement inférieur au tarif réclamé par tous les professionnels du domicile, surtout que ce coût ne prend pas en compte le temps et le coût du déplacement entre les domiciles des bénéficiaires
- La prévention de l’autonomie
- L’innovation pur une meilleure qualité de service entre les intervenants du domicile, acteurs sociaux ou médico sociaux
- Les enjeux environnementaux quant aux déplacements, aux repas, à l’amélioration de thermique de l’habitat pour un meilleur maintien à domicile.
- Etc.
Le service à la personne est écartelé entre des financeurs publics désargentés à la tuyauterie complexe et un secteur privé à la fois tributaire des décisions publiques et incapable d’attirer des investisseurs leur donnant réellement les moyens de développer les services à domicile liés à la perte d’autonomie.
A très vite,